mardi 10 mars 2009

Bizarre

Gainey, dont un quotidien anglophone de Montréal louait le calme pour sa passivité dans les derniers moments de la récente période de transaction, aurait-il épuisé alors sa réserve de flegme? Ou encore, en bon utilitariste, un bon utilitariste étant toujours un peu feignant, sinon de corps du moins d'esprit, a-t-il jugé préférable de changer un homme, l'entraineur, plutôt que plusieurs (chacun couchera ici sa liste de joueurs)?
Certains Machiavel en chambre y verront peut-être une tentative d'intéresser à autre chose qu'au meltdown le peuple folliculaire de Montréal.
Je suis tenté d'y voir, dans ce congédiment carbonnesque, une bonne compétence marketing, une lucide lecture du public-cible, doublées d'un talent pour compter. Il, le public, veut du mouvement et de l'inattendu: je lui en donne, et au moins cher pour l'actionnaire, encore.
Balaise et solide, le Gainey. Ce qui, en ces temps d'incertitude, est autrement rassurant, pour l'actionnaire, que le trapéziste financier.
Lançons ici et maintenant une campagne pour la nomination de Gainey à la tête de la Caisse de Dépôts et Placements du Québec.
(G.E.)

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